Dynamique des populations d’ongulés sauvages en milieu supra-forestier
Un contexte complexe
Les activités anthropiques, telles que les activités récréatives et pastorales, sont susceptibles de modifier aussi bien la dynamique et la distribution des populations d’animaux sauvages, que des communautés végétales. Le contexte global de changement climatique que nous connaissons ces dernières décennies tend à complexifier un peu plus ces dynamiques et interactions. Ainsi, il est nécessaire d’appréhender l’ensemble de ces dynamiques de façon systémique afin d’être en mesure d’éclairer des politiques de gestion qui permettront à la fois un partage de l’espace, et aussi une adaptation mutuelle entre humains et faune sauvage.
Contact
Anne Delestrade
Directrice de la recherche
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Laura Touzot
Chargée de recherche
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Agathe Chassagneux
Chargée de recherche
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Anne Mondino
Chargée de médiation scientifique
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Muriel Paepegaey
Gestionnaire administrative
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Calendrier
Ce projet a débuté en 2023 et se déroulera jusqu’en 2027.
Fonds européens
Ce projet est financé par une aide européenne, à hauteur de 452 730,81 €
Actualités
Retrouvez les actualités du projet sur le blog du CREA Mont-Blanc.
La mission d’HerbiLand
Dans ce contexte, le projet HerbiLand, qui est financé par les fonds européens FEDER Massif Alpes 2021-2027, et cofinancé par la région AURA, la Fondation Alpes Sauvages et la Fondation Crédit Mutuel, vise à mieux comprendre la dynamique des grands herbivores sauvages en lien avec l’évolution des milieux naturels, notamment l’embroussaillement par les landes, et les activités anthropiques locales telles que le pastoralisme et les activités de pleine nature dans le contexte actuel de changement climatique.
L’organisation du projet
L’approche d’HerbiLand est écosystémique, c’est-à-dire qu’elle s’efforce de prendre en considération l’ensemble des interactions entre les différentes composantes de l’écosystème. Ainsi, elle est centrée sur les interactions entre trois espèces d’ongulés sauvages (chamois, bouquetin, cerf), deux espèces d’ongulés domestiques (mouton, vache) et les humains, dans le cadre de leurs utilisations respectives d’espaces clés et en forte évolution que sont les milieux de montagne situés au-dessus de la limite de la forêt (landes et pelouses alpines).
Images de cerf, chamois et bouquetin capturées par le réseau de pièges photographiques déployé dans le massif du Mont-Blanc dans les zones dites de lande.
Représentation des différents modules et de leurs composantes principales.
L’organisation en “modules” du projet HerbiLand permettra de mieux comprendre :
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l’usage des milieux supra-forestiers, qui s’embroussaillent à divers degrés et subissent l’impact du changement climatique, par les chamois, les bouquetins, et les cerfs, et l’impact de ces derniers sur la dynamique de tels milieux. Ceci implique d’étudier leur écologie spatiale (utilisation, sélection de l’habitat et déplacement) en lien avec leur régime alimentaire et leur action mécanique sur les milieux (abroutissement, piétinement) ;
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les interactions entre ces grands herbivores sauvages eux-mêmes, et avec les herbivores domestiques, en particulier dans le contexte actuel où certaines populations augmentent fortement (cervidés, troupeaux domestiques de manière saisonnière) et les habitats évoluent ;
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l’impact des activités récréatives sur l’utilisation de l’espace et des ressources par les populations d’ongulés sauvages.
Couverture géographique
HerbiLand met en parallèle trois massifs - le Mont-Blanc, les Bauges et Belledonne. Ces massifs présentent à la fois des similarités et un gradient de variation intéressant sur les 3 grands facteurs étudiés que sont les activités anthropiques, les communautés végétales, notamment les landes, et les conditions climatiques. De ce fait, ils constituent des contextes d’études opportuns pour une généralisation et une scénarisation robuste des pressions rencontrées par les grands herbivores à plus large échelle.
Approche participative
Afin de mener à bien l’ensemble des “modules”, et donc des questions adressées, l’approche d’HerbiLand se veut participative. Échanges sur les protocoles avec les gestionnaires, déploiement de protocoles de collectes de données impliquant les acteurs des territoires (gestionnaires, éleveurs, chasseurs, randonneurs…), identification des besoins de diffusion de l’information de ces différents acteurs et production d’outils en collaboration avec ces derniers, font partis des missions du projet.
Le projet est mené par le CREA Mont-Blanc en partenariats technique et opérationnel avec l’OFB Office Français de la Biodiversité et le Laboratoire d’Écologie Alpine CNRS-LECA.